Ce jour 23 juin 2020, nous avons été surpris de constater sur la toile Burkinabè des ambulances estampillées aux photos du Président du Faso. Non seulement, cette image est indécente pour l’image du Burkina Faso, mais surtout, elle rend compte du mélange de genre que font preuves les plus hautes autorités du pays sur la gestion de la chose publique.
Ce tapage médiatique laisse croire que l’acquisition des 185 ambulances remises aux communes du Burkina Faso a été financée de la poche du Président du Faso. NON. Cette instrumentalisation de l’action publique, financée par le contribuable burkinabè, à des fins politiciennes est aux antipodes des principes élémentaires d’une République. Mieux, cette propagande n’honore pas l’institution présidentielle.
Ces relents de personnalisation et de patrimonialisation de l’Etat, dignes d’une autre époque, doivent cesser. Le Burkina Faso n’est pas une monarchie. Cela est d’autant plus regrettable que c’est le Premier ministre lui-même, Christophe Dabiré, qui a procédé à la remise officielle des ambulances à la ministre de la santé Claudine Lougué.
Nous ne cesserons de le dire, les élus, du conseiller municipal au président de la République, sont des serviteurs du peuple et en aucun cas, l’employé ne peut se prévaloir, à l’image d’un timonier, d’utiliser les ressources de son employeur pour ses besoins personnels.
La frénésie ambiante autour des ressources publiques par les entrepreneurs politiques du parti au pouvoir pour alimenter leur campagne électorale doit cesser.
A bas la gabegie !
A bas le népotisme !
A bas l’utilisation des fonds publics à des fins électoralistes !