𝐕𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐞𝐭 𝐣𝐮𝐬𝐭𝐢𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐍𝐨𝐫𝐛𝐞𝐫𝐭 𝐙𝐨𝐧𝐠𝐨 𝐞𝐭 𝐬𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐠𝐧𝐨𝐧𝐬 𝐝’𝐢𝐧𝐟𝐨𝐫𝐭𝐮𝐧𝐞

« [… ] A-t-on besoin d’appartenir à un pays nanti et développé pour comprendre qu’un responsable politique ne peut pas et n’a pas le droit d’hypothéquer l’avenir de tout un peuple par son comportement ? Avons-nous besoin d’aller sur la lune pour comprendre que la voie, la seule, qui conduise au développement collectif et au progrès individuel passe par la Liberté et la Démocratie véritables ?
Avons-nous besoin, par exemple au Burkina, d’être dans une société de haute technologie et d’un très haut niveau de vie pour comprendre que nous resterons toujours un pays arriéré, un peuple de mendiants, de minables, si nous continuons à suivre cette voie où les lois sont faites pour être bafouées, où elles sont taillées selon le bon vouloir du pouvoir ? La Démocratie fait ici partie des artifices théâtraux du régime.
Avons-nous besoin d’atteindre le niveau de développement des États-Unis pour comprendre que nous ne serons jamais rien, au propre et au figuré, si nous continuons à croire que les responsabilités nous dispensent du respect des lois et de la constitution ?
Combien notre pays et notre peuple ont-ils perdu, financièrement parlant, avec tous ces vols impunis, tous ces détournements crapuleux, avec toute cette corruption rampante et toute cette politique parfois d’une irresponsabilité criminelle ?
Il est grand temps de comprendre. Aucun peuple ne peut aller au développement autrement que par la Liberté et de la Démocratie. C’est le niveau de Démocratie qui détermine le niveau de développement. Le contraire n’aboutit qu’à l’épanouissement des dirigeants et à la dictature. Il n’y a pas à se tromper là-dessus. »
NORBERT ZONGO in L’INDÉPENDANT N°113 DU 3 OCTOBRE 1995. EXTRAIT DU RECUEIL « LE SENS D’UN COMBAT » ÉDITÉ PAR LE CENTRE NATIONAL DE PRESSE NORBERT ZONGO.
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